Felipecha - L'exil

Je tire la langue sous la pluie
pour me saouler aux larmes d'ange
puis je m'allonge sur la terre
j'les sens couler dans mes artères
c'est bientôt l'heure des vendanges
j'ouvre les yeux
il fait soleil

je marche derrière dame papillon
qui danse pour moi et m'offre une fleur,
puis elle s'en va avec bourdon
ils partent à deux vers un nuage,
un bon ptit coin pour être peinard
et passer là une petite heure.

Mon âme mon homme mon passager
celui qui part vers le rivage
et disparaît du paysage

Mon âme mon homme mon passager
Il aime sortir quand vient/voit l'orage
Au loin s'efface son visage

J'tire les pétales de marguerite
pour qu'elle me dise combien elle m'aime
parfois même je lui souris
quand elle devient une pépite
entourée de p'tits confettis
que je lance droit vers le ciel

j'mets l'océan autour d'mon corps
pour écouter le chant des sirènes
j'mets l'océan autour d'mon coeur
pour oublier combien je t'aime
pour oublier combien j'ai tort

j'ouvre les yeux tu brilles encore

mon âme mon homme mon passager
celui qui part vers le rivage
et disparaît dans un mirage
Mon âme mon homme mon passager
Il aime sortir quand vient l'orage
Et seule ici, je reste sage.

Et seule ici, je reste sage.
mon âme, mon homme aventurier
il est et restera sauvage
quand le vent fait tourner les pages

Je tire la langue sous la pluie
pour me saouler aux larmes d'ange
puis je m'allonge sur la terre
j'les sens couler dans mes artères
c'est bientôt l'heure des vendanges
j'ouvre les yeux
il fait soleil